Jardins potagers intérieurs (Sanaa)
Title
Jardins potagers intérieurs (Sanaa)
Description
Dans la ville intra-muros, subsistent des îlots de verdure qui jadis occupaient une place très importante dans la structure urbaine de Sanaa : au XIXe s. par exemple, ils représentaient le trois quarts de la superficie de la vieille ville. Ces espaces verts ou jardins urbains sont répartis en « jardins maraîchers », migshama, et « jardins vergers », bustan. Les premiers, biens inaliénables, ou propriétés de mainmorte, waqf, dépendent de la mosquée qui les jouxte, et qui en jouit par usufruit pour l'entretien des mosquées; ces jardins sont irrigués par les eaux usées des bassins d'ablutions des mosquées. Les "jardins vergers" sont en revanche des propriétés individuelles. Habituellement, ces jardins sont entourés d'un mur de pierres et de terre, mais il arrive que des maisons y soient intercalées, et constituent une partie du mur de clôture.
La culture dominante des "jardins maraîchers" est celle d'une variété d'allium, apparentée à la ciboule, bay‘a ; viennent ensuite : radis blanc (gushmi), oignon (basali), luzerne (gadhab), tomates, haricots, piments, menthe, persil… Les jardiniers, dont le nom gashsham est formé sur la même racine qui sert à désigner le "jardin maraîcher" (migshama) et le radis blanc (gushmi), sont assimilés au groupe de statut social inférieur, banu l-khums (littéralement "fils du cinquième") qui compte les métiers dits "vils" : cordonniers, bouchers, barbiers-circonciseurs…
Les engrais ont lontgemps eu pour origine les excréments des animaux et les déchets domestiques que les jardiniers ramassaient une fois par semaine. Aujourd'hui, on recourt à l'engrais chimique. La production maraîchère dessert en partie les maisons du voisinage mais elle est surtout réservée aux marchands de légumes et échoppes des différents quartiers de la ville.
La culture dominante des "jardins maraîchers" est celle d'une variété d'allium, apparentée à la ciboule, bay‘a ; viennent ensuite : radis blanc (gushmi), oignon (basali), luzerne (gadhab), tomates, haricots, piments, menthe, persil… Les jardiniers, dont le nom gashsham est formé sur la même racine qui sert à désigner le "jardin maraîcher" (migshama) et le radis blanc (gushmi), sont assimilés au groupe de statut social inférieur, banu l-khums (littéralement "fils du cinquième") qui compte les métiers dits "vils" : cordonniers, bouchers, barbiers-circonciseurs…
Les engrais ont lontgemps eu pour origine les excréments des animaux et les déchets domestiques que les jardiniers ramassaient une fois par semaine. Aujourd'hui, on recourt à l'engrais chimique. La production maraîchère dessert en partie les maisons du voisinage mais elle est surtout réservée aux marchands de légumes et échoppes des différents quartiers de la ville.
Creator
Naïm, Samia
Date
1984
Rights
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
Language
arabe yéménite
Type
Photographie
Coverage
Sanaa
Copyright
Samia Naïm (CNRS-LACITO, 1984)
Format original
Diapositive
Taille maximale
590x402
Poids de fichier
52 Ko
Collection
Citation
Naïm, Samia, “Jardins potagers intérieurs (Sanaa),” LACITO, accessed March 19, 2024, http://lacito.huma-num.fr/items/show/171.