Les rizières du village de Nam Tu Thuong (district de Van Ban, province de Lao Caï)
mopiu (langue)
Langue hmong-mien
Rizière de Nam Tu Thuong
Village
hmongic (langue)
Le village de Nam Tu Thuong (nam « rivière », Tu [nom du torrent], thuong « source, en haut ») se situe au sud-ouest de la province de Lao Caï, district de Van Ban dans une vallée parallèle à celle de Sapa mais plus au sud. Ce village est composé d'une quarantaine de foyers (230 habitants). Il est situé dans une sorte de cirque, sur le flanc d'une montagne, étagé çà et là sur la rive gauche du torrent. Les maisons sont toutes en bois, sans pilotis. Les habitants de ce village se nomment les Mo Piu (Hmong Bjo). Le village de Nam Tu Thuong se répartit sur plusieurs sites : d'un village plus ancien, Nam Can, situé à quelques kilomètres plus haut dans la montagne, sont parties sept familles en 1963. Ces familles ont alors créé le village actuel de Nam Tu Thuong. Certaines familles ont ensuite continué leur migration plus bas en direction de Nam Xe, créant un nouveau village qualifié de Ha, qui signifie « bas ». À Nam Tu Ha vivent d'autres communautés ethniques que les Mo Piu. Le voyage de Hanoi à Nam Tu Thuong dure environ 24 heures. Il commence généralement par une nuit dans un train à destination de Lao Cai, ville située à quelques kilomètres de la frontière chinoise. Le voyage se poursuit par la route jusque Van Ban ("capitale" du district). Le voyage continue ensuite, toujours par la route, jusque Nam Xe, petite bourgade située le long d'un affluent de la rivière rouge. L'accès au village de Nam Tu Thuong se fait à partir de Nam Xe. Il faut y louer des motos (Xe om) pour parcourir les derniers kilomètres. La piste, large au début, se réduit en un sentier abrupt et escarpé, obligeant parfois conducteurs et passagers à mettre pied à terre. L'étape suivante est le franchissement du torrent, sur un pont de bambous ou à gué lorsque le pont a été emporté par les orages. Il reste enfin à grimper 300 m de chemin escarpé à travers les roches, au milieu des animaux vaquant librement (buffles, chiens, volaille, mais aussi petits porcs noirs et ventrus).
Vittrant, Alice
CNRS-LACITO
2011
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
hmong-mien
hmongic
mopiu
Photographie
paysageMoPiu590.jpg
Nam Tu Thuong
Aslat, Máret et Maiju attendent le car postal au village de Veahčat-Vetsikko (Vallée du Deatnu)
Langue scandinave : same
Village
« L'étude d'une situation de transition comme celle que connaissent actuellement [= en 1984] les Sames de Fenno-Scandie – après l'adoption d'une orthographe commune (1978) – et l'entrée en force de leur langue maternelle dans les systèmes scolaires des trois Etats sur lesquels ils sont répartis (Norvège, Suède, Finlande) soulève tous les problèmes attenant à la planification par les nouveau gestionnaires (issus ou non de la communauté) de la langue. »
Photo et texte sont extraits de Comment gérer une langue orale pour l'adapter à une société de l'écriture ?, l'un des panneaux de l'exposition « De l'oral à l'écrit », organisée par le Lacito en 1984.
Fernandez-Vest, Jocelyne
CNRS-LACITO
1984
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
same
Photographie
aslat590.jpg
Europe, Finlande, Nord (proche de la frontière norvégienne), vallée du Deatnu
Le village d’Erzi
<a href="https://glottolog.org/resource/languoid/id/ingu1240">ingouche (langue)</a>
nakh (langue)
Vestige
Cette photo a été prise en août 1997 lors de mon travail d’enquête sur la langue ingouche parlée en Ingouchie dans le Caucase du Centre-Nord. Malgré les barrages militaires limitant l’accès à la montagne, mes informateurs ingouches tenaient absolument à nous montrer ce qui représente leurs racines, l’âme de leur peuple : les villages abandonnés au cœur de la montagne. Chaque grande famille clanique ou tejp possédait autrefois un village à l'architecture originale avec des maisons-tours aux toits pyramidaux couverts de lauzes. Ces tours servaient à la fois d’habitat et de système défensif, chaque famille défendant ainsi sa vallée. Dès la conquête du Caucase par les Russes, l’existence de ces villages a été menacé – il était trop facile pour les rebelles de s’y replier, mais c’est en 1957, au retour de leur déportation voulue par Staline, que l’accès à ces villages leur fut totalement interdit. Les Ingouches, contraints de vivre exclusivement en plaine, virent leurs villages natals tomber petit à petit en ruines. C’est pour témoigner de ce drame que l’on nous a amené jusqu’à Erzi et pour attester que bien qu’abandonnés ces lieux vivent toujours dans la mémoire collective des Ingouches.
Guerin, Françoise
CNRS-LACITO
Août 1997
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
ingouche
nakh
Photographie
tejp590.jpg
Asie, Caucase du Centre-Nord, Ingouchie, Erzi
Tissage en bord de route (Village de Lipakphu)
Langue Tibéto-birmane : sherdukpen
Sherdukpen (homme)
Artisanat
Sur la nouvelle route entre le village de Liphakpu (2000 m) et le bourg de Rupa (1500 m), en hiver. Nous sommes chez les Sherdukpen, population de langue tibéto-birmane dans le Nord-est de l'Inde, non loin du Bhoutan et du Tibet chinois. La route, qui n'est pas goudronnée, offre l'avantage d'être un espace plat et, à vrai dire, très peu fréquenté. Il est donc plus agréable d'être là, près d'un petit feu, pour travailler et être ensemble, que d'être dans les maisons qui sont trop sombres dès que la lumière baisse.
Jacquesson, François
CNRS-LACITO
2010
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
sherdukpen
Photographie
jacquesson_bord-route_1000.jpg
Village de Lipakphu