Pêche au trident dans le lagon de Hiw
<a href="https://www.ethnologue.com/language/hiw">hiw (langue)</a>
Langue austronésienne
Pêche au trident
Les Mélanésiens qui vivent au nord du Vanuatu vivent le plus souvent sur le littoral, et de préférence autour des lagons. Ces endroits protégés des vents et des courants, permettent de se baigner sans risques. Il en va ainsi de la petite île de Hiw, et de ses 150 habitants. Les enfants y passent une grande partie de la journée à jouer dans la baie, tantôt s'adonnant à la pêche au trident – tantôt, allongés sur une planche de bois, se laissant emporter par la cime des vagues…
François, Alexandre
CNRS-LACITO
2006
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
hiw
Photographie
harpon590.jpg
Hiw
La pêche collective à la liane (Gaua)
<a href="https://www.ethnologue.com/language/mrm">mwerlap (langue)</a>
<a href="https://www.ethnologue.com/language/tgs">nume (langue)</a>
Langue austronésienne
Pêche à la liane et au filet
Cette technique traditionnelle de "pêche à la liane" est employée dans divers endroits de l'Océan Pacifique, du nord du Vanuatu à la Polynésie, en passant par Fiji où elle est connue sous le nom de yavirau. Confectionnée à l'aide de longues lianes mises bout à bout et étoffées à l'aide de palmes de cocotier, cette sorte de filet géant peut être long de plusieurs centaines de mètres. Le jour de la pêche collective, tout le village se réunit sur le récif, à marée descendante, et déploie la liane de façon à former un immense cercle autour du lagon. Quand la marée est basse, le poisson se retrouve prisonnier sur le récif corallien, dans quelques centimètres d'eau, et retenu par l'épaisseur des feuilles de cocotier. Les femmes alors frappent l'eau pour ramener les poissons vers les hommes, qui les abattent à coups de flèches les plus petits sont attrapés à la main par les enfants.
François, Alexandre
CNRS-LACITO
2003
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
mwerlap
nume
Photographie
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Gaua
Platier à marée basse à la baie des Crabes (Île des Pins)
Langue austronésienne : kwênyii
Platier
Pêche à pied
Le platier à marée basse est un lieu de prédilection pour les pêches à pied. Si les femmes y pratiquent surtout un ramassage des coquillages, crabes et poulpes…, les hommes peuvent aussi y mouiller des filets, à marée montante ou descendante, pour encercler des petits bancs de poissons. Ils peuvent aussi utiliser des filets draguants qui leur permettront de ramener au rivage les poissons pris au piège.
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
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le des Pins
Pêche à l'épervier (Île des Pins)
Langue austronésienne: kwênyii
Pêche à l'épervier
Pêche à pied
Les techniques de pêche traditionnelles en Nouvelle-Calédonie, telles qu'elles sont présentées par les pêcheurs kanak et par les documents de la fin du XIXe siècle, recourent à trois types d'engins : le filet, la sagaie et la ligne. Avec les techniques implantées en Nouvelle-Calédonie depuis la colonisation, les pêcheurs kanak appliquent aujourd'hui cinq principes techniques : le leurre, le piège, le poison, l'arme et la capture à main nue. L'épervier, filet d'importation européenne classé dans les techniques de piégeage, est depuis de nombreuses années couramment utilisé et même fabriqué par les pêcheurs kanak. Il sert, entre autres, à capturer les amorces pour d'autres pêches ou bien il est employé pour la pêche vivrière quotidienne. Le pêcheur, après avoir parcouru le platier à pied à la recherche d'un banc de poisson, lance son épervier sur ceux repérés. Lorsqu'il est lancé sur l'eau, il s'ouvre au-dessus de l'eau et est entraîné par ses plombs et la force du lancer pour retomber vers le fond en emprisonnant les poissons comme sous une cloche. Puis, le pêcheurs le tire hors de l'eau en faisant attention de garder les poissons pris au piège.
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
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le des Pins
Pêche à l'épervier dans une baie du nord de l'île des Pins (tribu de Kaacii)
Langue austronésienne: kwênyii
Pêche à l'épervier
Pêche à pied
Le pêcheur, avec l'épervier (filet) sur l'épaule, parcourt le platier à pied à la recherche d'un banc de poissons. Une fois celui-ci repéré, il lance son épervier pour l'attraper. Parmi les différentes techniques de pêche pratiquées par les pêcheurs kanak, la pêche à pied à l'aide de l'épervier est une technique quasi quotidienne qui permet d'approvisionner la famille proche en produits de la mer, pour l'alimentation de tous les jours. C'est une pêche qui peut être pratiquée par tous les habitants du bord de mer, contrairement à celle qui vise les espèces valorisées dans les échanges coutumiers entre produits de la terre et produits de la mer, réservée alors aux seuls membres des clans pêcheurs. Il nous faut noter qu'en Nouvelle-Calédonie, en effet, poissons et viandes sont considérés comme les condiments qui doivent accompagner toute "vraie nourriture" que sont les ignames, taros et bananes pour l'essentiel.
Leblic, Isabelle
CNRS-LACITO
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
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le des Pins
Pêche au miikwa par encerclement avec un filet mobile (Île des Pins)
Langue austronésienne: kwênyii
Pirogue
Pêche au filet
Parmi les pêches importantes traditionnelles, il en est une à l’île des Pins : la pêche au miikwa (Chanos chanos Forsskål), poisson-lait, appelé « thon » en français local. Cette pêche est saisonnière. Elle se déroule en général de mars à octobre ; selon les années, elle peut commencer et se terminer à des dates variables, en fonction du moment où les bancs de miikwa « montent » sur les récifs de l’île et en repartent à la fin de la saison. Cette pêche coutumière rassemble les pirogues de plusieurs clans pêcheurs. À la saison du miikwa, les pêcheurs partent en mer, chaque clan sur sa pirogue avec sa moitié de filet collectif, uu-mââ, fabriqué par les clans à partir des fibres de la liane de magnania, xaré (Pueraria lobata, légumineuses, papilionacées) à la recherche des bancs de poisson-lait. Une fois le banc repéré, deux pirogues, après avoir attaché ensemble leur portion de filet, effectuent un mouvement enveloppant face au banc de poissons qui arrive vers elles, de façon à l'encercler (ce qui se dit vùtûûê). Sur la photo, les pêcheurs sont descendus sur le platier (haut-fond corallien), au sein du filet, pour ramasser un à un les poissons prisonniers et les charger à bord des pirogues et des bateaux. Une fois de retour à terre, les prises étaient traditionnellement présentées à la chefferie avant d'être distribuées à l'ensemble de la population de l'île en échange de produits de la terre, ou bien mises de côté en vue d'une cérémonie coutumière où les clans pêcheurs étaient chargés d'apporter les produits de la mer en complément des ignames et autres produits de la terre fournis par les clans maîtres des cultures.
Leblic, Isabelle
CNRS-LACITO
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
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le des Pins
Une pirogue béérëwè (Île des Pins)
<a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk"></a><a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">Langue austronésienne</a><a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk"> : kwênyii</a>
Pirogue
Pêche
Bateau
En Nouvelle-Calédonie, les embarcations traditionnelles sont des pirogues fabriquées par les pêcheurs qui seuls en connaissent la construction, car il n’y a que les clans pêcheurs à avoir le droit non seulement de les construire, mais aussi de les posséder, excepté la petite pirogue. Il existait plusieurs types de pirogues, dont les noms en nââ kwênyii sont :
– vëkêkaré ou pirogue double, également nommée dè-nye ou « vrai pirogue » : elle n’existe plus depuis environ un siècle et c’était celle qui permettait les grandes navigations et migrations, parfois jusqu’à Tonga, comme en témoigne la tradition orale
– béérëwè est la grande pirogue pontée à balancier : c’est le modèle encore utilisé actuellement par les pêcheurs de l’île des Pins
– nyeyùre ou petite pirogue non pontée à balancier : c'est la seule pirogue que n’importe qui, pêcheur ou non, peut contruire et posséder. Elle sert toujours pour se rendre dans les îlots où quelques-uns cultivent encore des champs.
Chaque pirogue vëkêkaré ou béérëwè appartenait collectivement à un clan pêcheur. Il y en avait donc très peu. Ces pirogues servaient aussi à faire la guerre entre l’île des Pins et le Sud de la Grande Terre, notamment, et on constate que les clans pêcheurs les plus importants de l’île des Pins étaient presque toujours des clans guerriers.
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
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le des Pins
Filets de pêche sur le Brahmapoutre
Brahmapoutre
Pêche au filet
Ces filets fixes sont installés dans les bas-fonds du fleuve Brahmapoutre, près de Guwahati, la capitale de l'état d'Assam (Inde). Ici, la hampe horizontale est d'environ 5 mètres ; on en trouve de plus grands. Un seul homme suffit à manipuler cet engin : il monte sur la partie à droite où les perches se rejoignent, et fait contrepoids, soit pour plonger le grand filet dans l'eau, soit pour l'en sortir. Une corde permet de soulever la poche principale, et de verset les poissons capturés dans la petite poche bleue, plus transportable. Ici, l'engin est au repos : on ne l'actionne qu'aux heures où le poisson passe dans le courant du fleuve. Les pêcheurs sont en principe membres de castes assez fermées, qui trouvent à s'employer en suivant le cours du grand fleuve : leur parentèle est parfois étalée au long du cours d'eau. Dans cette région, les principales agglomérations de pêcheurs sont sur la rive droite, en aval de Guwahati, pas très loin du pont de Saraighat.
Jacquesson, François
CNRS-LACITO
2013
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
Photographie
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Guwahati
Paul I. (7 ans) exhibant fièrement un omble chevalier (Salvelinus alpinus) qu'il vient de pêcher (Nunavut)
Langue inuit : inuktitut
Pêche omble chevalier
Inuit (enfant)
L'initiation à la chasse et à la pêche commence très tôt, même si aujourd'hui ces activités n'ont plus le même caractère impératif que par le passé.
Randa, Vladimir
CNRS-LACITO
2002
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
inuktitut
Photographie
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Nunavut
Pêche au crépuscule (Nunavut)
Langue inuit : inuktitut
Pêche
Inuit (femme et enfant)
Au Nunavut (Arctique canadien), pendant les mois d'été, la pêche à iqaluk (omble chevalier, Salvelinus alpinus), à la cuiller ou au filet, fait partie des occupations préférées des habitants des campements éparpillés sur le territoire. Elle est pratiquée sans distinction de sexe ou d'âge, avec grande assiduité. La photo montre une jeune femme gardant son enfant au chaud dans un vêtement à capuche appelé amauti dont la coupe rappelle la tenue traditionnelle. Le poisson est consommé crû, bouilli, séché, plus rarement grillé, sur place mais aussi partagé au retour au village.
Randa, Vladimir
CNRS-LACITO
2011
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
inuktitut
Photographie
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Nunavut