Jeunes mariés faisant partie des notables de Liti (= Aivati), Empire ottoman, fin 19e siècle
<a href="https://glottolog.org/resource/languoid/id/mace1250">Langue slave : nashta</a>
Cérémonie
Mariage
L’abandon de la variété slave de Liti au profit du grec débute dans les milieux scolarisés et s’amplifie au 20e siècle lors de l’intégration de la région à la Grèce moderne (1912-1913). Ce phénonème n'est pas spécifique à la Grèce mais constitue une tendance générale dans le monde entier.
Aujourd'hui et depuis une vingtaine d'années, les programmes de documentation de langues menacées sont particulièrement développés dans un souci de préserver le patrimoine immatériel de l’humanité.
Le programme ANR-DFG EuroSlav 2010 vise la création d’une base de données électronique pour des variétés slaves, en voie de disparition, situées dans des pays européens non slavophones. Il s’agit notamment de cinq variétés parlées en Italie (slave de Molise ou na našu), en Autriche (croate du Burgenland), en Allemagne (sorabe supérieur courant) et en Grèce (Liti ou našta et Hrisa). Ces variétés ne sont pas de simples dialectes des langues les plus proches pour lesquels il suffirait de signaler les écarts comme des traits archaïques. Elles présentent de nombreuses innovations, voire des phénomènes inattendus pour des langues slaves, et, surtout, elles sont riches en phénomènes dus au contact de langues. Le corpus - associant son, gloses et traduction - sera intégré au programme "Archives orales" du Lacito-CNRS et à la plate-forme du CRDO (Centre de ressources pour la description de l’oral).
Adamou, Evangelia
CNRS-LACITO
fin 19ème
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
nashta
Photographie
Liti_ANR590.jpg
Europe, Grèce, Liti
Démolir les maisons, oublier la langue (Liti)
<a href="https://glottolog.org/resource/languoid/id/mace1250">Langue slave : nashta</a>
Habitat
Démolir les maisons, oublier la langue des anciens : tel est le chemin vers la modernité dans le village de Liti, à 10 km de Salonique au Nord de la Grèce. Il n’y a plus que des personnes âgées de plus de 70 ans pour connaître encore le nashta, langue slave du Sud, parlée dans le village même depuis le 6ème siècle, comme l’atteste la source byzantine Les Miracles de Saint Démétrius qui mentionne Liti et ses habitants Slaves. De même, il ne reste plus que quelques vieilles maisons en adobe, caractéristiques de la tradition architecturale locale. Les murs sont construits en briques de terre liées par du mortier de terre, isolant de façon naturelle aussi bien de la chaleur que du froid. Les briques sont faites de terre argileuse mélangée de fibres (paille, poils d’animaux). Dans les habitations, à un ou deux étages, un soubassement en pierre dépasse le sol d’environ 0,5 mètre afin de protéger la construction contre la pluie et les remontées d’humidité. Une ceinture en bois, apparente ou non, à la hauteur des portes et des fenêtres sert de protection contre les séismes. Les habitations sont généralement couvertes de chaux, blanche ou bleue*.
* Sur les techniques de fabrication de l’adobe et le savoir faire de Liti, voir les travaux de Georgia Bei, ingénieure civil et chercheure à l’Université de Salonique.
Adamou, Evangelia
CNRS-LACITO
02 août 2007
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
nashta
Photographie
Liti_IMGA0085_590.jpg
Europe, Grèce, Liti