A l'extrême-ouest de l'Egypte, près de la frontière libyenne, la grande oasis de Siwa est le seul endroit du pays où on parle berbère. Jusqu'en 1926, les Siwis habitaient presque tous dans le village compact et fortifié de Chali, bâti en terre sur une colline facile à défendre. Mais l'insécurité qui avait motivé cette concentration a maintenant disparu ; depuis un siècle, l'état égyptien empêche les Bédouins de faire des razzias. Mais quand une grande pluie (très rare à Siwa) a fait des ravages, la plupart des gens ont alors décidé de construire au pied de la colline pour gagner de l'espace, en abandonnant leurs anciennes maisons (devant, sur la photo) à la ruine. Malgré son expansion, la ville est toujours entourée de grands vergers de palmiers et d'oliviers, dont la récolte est vendue partout en Egypte. Au loin, on voit une colline, Adrar n Elmota, "la colline des morts", criblée de tombeaux pharaoniques.
Creator
Souag, Lameen
Date
21 mars 2008
Rights
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
Si la petite oasis de Tabelbala reste habitable, c'est grâce aux eaux souterraines cachées sous l'Erg er Raoui, une grande étendue de dunes juste à côté. Mais les dunes sont mobiles, et quand elles envahissent une terre cultivée, il n'y a pas grand chose à faire. On met les clôtures en fronde contre les vents, ou on plante des roseaux mais cela ne sert qu'à retarder l'inéluctable. Les dunes qui figurent dans cette image couvrent apparemment ce qui était autrefois un beau jardin.
Creator
Souag, Lameen
Date
2007
Rights
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
Language
korandjé
Type
Photographie
Coverage
Tabelbala
Copyright
Lameen Souag (CNRS-LACITO, 2007)
Format original
Photo numérique
Taille maximale
1000x750
Poids de fichier
45 Ko
]]>http://lacito.huma-num.fr/items/show/1Tombeau de Sidi Bou Zekri (Tabelbala)]]>2020-04-24T13:24:36+02:00
Title
Tombeau de Sidi Bou Zekri (Tabelbala)
Subject
Langue chamito-sémitique : Korandjé.
Sépulture
Description
Dans la petite oasis de Tabelbala (sud-ouest algérien), l'histoire du terroir s'écrit à l'intérieur du cimetière des Imạmạḍən (marabouts). Les tombeaux attestent des différents saints qui sont arrivés de loin en apportant leur bénédiction, et ces lieux attiraient autrefois de nombreux et lointains pélerins. Leur renommée aidait à protéger le village aux époques les plus troublées. Le tombeau ci-dessus est celui de Sidi Bou Zekri, fondateur de Tabelbala. Selon la légende locale, il décida de s'installer là où sa chamelle s'était arrêtée, sous un arbre qui donnera son nom (awərbəl en korandjé, abəlbal en berbère) à l'oasis (Tsawərbəts / Tabelbalt). Son mausolée possède six "portes" en forme d'arches ; les vieux disent que c'est pour qu'il puisse sortir dans n'importe quelle direction pour aider celui qui l'appelle. Le sol est toujours couvert d'étoffes. Sur le plafond du dôme, on fixait un oeuf d'autruche (asiyəd), mais les autruches qui vivaient nombreuses sur les dunes ne sont plus là. Aujourd'hui le statut religieux et social de ces monuments est contesté. Pour certains, c'est un péché de construire de grands tombeaux, et encore plus grave d'espérer l'aide des morts. Mais, si les jeunes apprennent à ne plus prendre au sérieux la protection des saints, ils apprennent aussi à voir leurs tombeaux comme un patrimoine historique.
Creator
Souag, Lameen
Date
2007
Rights
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification