En pagayant sur le lagon (Hiw)
<a href="https://www.ethnologue.com/language/hiw">hiw (langue)</a>
Langue austronésienne
Pirogue à balancier
Bateau
Il y a environ 3300 ans – époque de la guerre de Troie en Europe – commença l'une des plus impressionnantes migrations de l'histoire humaine. Les peuples austronésiens, originaires de Taiwan, se sont mis à peupler les îles du vaste Océan Pacifique – depuis l'Indonésie jusqu'à la Nouvelle-Calédonie, Hawaii et l'île de Pâques. Ils traversaient les océans à bord d'imposantes embarcations à voiles, navigant de jour et de nuit, à la lumière des étoiles. C'est ainsi, notamment, que des navigateurs venus du nord-ouest s'installèrent dans les archipels des îles Salomon ou du Vanuatu. Trois mille ans plus tard, les descendants de ces peuples marins sont désormais bien installés dans leurs îles, où ils mêlent les ressources marines aux nourritures terrestres. Les immenses voiliers d'autrefois ont disparu : les voyages au long cours ont désormais lieu dans des bateaux à moteur, ou en avion. S'il subsiste des embarcations traditionnelles, ce sont désormais de plus modestes pirogues à balancier, que chaque famille saura se tailler dans un arbre de l'île. Ces pirogues – ne wake kkë en langue hiw – permettent aux enfants et aux adultes de caboter dans le lagon le long des côtes, en quête du repas du soir.
François, Alexandre
CNRS-LACITO
2007
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
hiw
Photographie
francois_pagayant_1000.jpg
Hiw
Pêche au miikwa par encerclement avec un filet mobile (Île des Pins)
Langue austronésienne: kwênyii
Pirogue
Pêche au filet
Parmi les pêches importantes traditionnelles, il en est une à l’île des Pins : la pêche au miikwa (Chanos chanos Forsskål), poisson-lait, appelé « thon » en français local. Cette pêche est saisonnière. Elle se déroule en général de mars à octobre ; selon les années, elle peut commencer et se terminer à des dates variables, en fonction du moment où les bancs de miikwa « montent » sur les récifs de l’île et en repartent à la fin de la saison. Cette pêche coutumière rassemble les pirogues de plusieurs clans pêcheurs. À la saison du miikwa, les pêcheurs partent en mer, chaque clan sur sa pirogue avec sa moitié de filet collectif, uu-mââ, fabriqué par les clans à partir des fibres de la liane de magnania, xaré (Pueraria lobata, légumineuses, papilionacées) à la recherche des bancs de poisson-lait. Une fois le banc repéré, deux pirogues, après avoir attaché ensemble leur portion de filet, effectuent un mouvement enveloppant face au banc de poissons qui arrive vers elles, de façon à l'encercler (ce qui se dit vùtûûê). Sur la photo, les pêcheurs sont descendus sur le platier (haut-fond corallien), au sein du filet, pour ramasser un à un les poissons prisonniers et les charger à bord des pirogues et des bateaux. Une fois de retour à terre, les prises étaient traditionnellement présentées à la chefferie avant d'être distribuées à l'ensemble de la population de l'île en échange de produits de la terre, ou bien mises de côté en vue d'une cérémonie coutumière où les clans pêcheurs étaient chargés d'apporter les produits de la mer en complément des ignames et autres produits de la terre fournis par les clans maîtres des cultures.
Leblic, Isabelle
CNRS-LACITO
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
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le des Pins
Pirogues béérëwè à Tëë, rivage des pêcheurs Duèpéré à Vao
<a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">Langue austronésienne</a>: kwênyii
Pirogue
Bateau
Les pirogues sont prêtes à partir en mer, à la pêche ou bien en balade (avec des touristes) ou encore pour se rendre aux champs situés dans les îlots.
Leblic, Isabelle
CNRS-LACITO
2007
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
pirogue_moteur590.jpg
Vao (Île des Pins)
Une pirogue béérëwè (Île des Pins)
<a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk"></a><a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">Langue austronésienne</a><a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk"> : kwênyii</a>
Pirogue
Pêche
Bateau
En Nouvelle-Calédonie, les embarcations traditionnelles sont des pirogues fabriquées par les pêcheurs qui seuls en connaissent la construction, car il n’y a que les clans pêcheurs à avoir le droit non seulement de les construire, mais aussi de les posséder, excepté la petite pirogue. Il existait plusieurs types de pirogues, dont les noms en nââ kwênyii sont :
– vëkêkaré ou pirogue double, également nommée dè-nye ou « vrai pirogue » : elle n’existe plus depuis environ un siècle et c’était celle qui permettait les grandes navigations et migrations, parfois jusqu’à Tonga, comme en témoigne la tradition orale
– béérëwè est la grande pirogue pontée à balancier : c’est le modèle encore utilisé actuellement par les pêcheurs de l’île des Pins
– nyeyùre ou petite pirogue non pontée à balancier : c'est la seule pirogue que n’importe qui, pêcheur ou non, peut contruire et posséder. Elle sert toujours pour se rendre dans les îlots où quelques-uns cultivent encore des champs.
Chaque pirogue vëkêkaré ou béérëwè appartenait collectivement à un clan pêcheur. Il y en avait donc très peu. Ces pirogues servaient aussi à faire la guerre entre l’île des Pins et le Sud de la Grande Terre, notamment, et on constate que les clans pêcheurs les plus importants de l’île des Pins étaient presque toujours des clans guerriers.
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
pirogue590.jpg
le des Pins
Inauguration d'une pirogue béérëwè (Île des Pins)
<a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">Langue austronésienne : kwênyii</a>
Pirogue
Bateau
L'île des Pins est l'un des seuls lieux en Nouvelle-Calédonie où les Kanak continuent d'utiliser et de fabriquer des pirogues, tant pour la navigation que pour la pêche. Rappelons qu'il en existe trois types, la pirogue double ou vëkêkaré, la petite pirogue non pontée à balancier ou nyeyùre et la pirogue pontée à balancier béérëwè. En décembre 1983, après six mois de construction que j'ai étudiée en détail, les pêcheurs ont mis à la mer pour la première fois cette grande pirogue qu'ils venaient de terminer. Elle a la particularité d'avoir un petit pont sur coffrage sur son balancier, innovation introduite ici pour donner une meilleure stabilité à cette pirogue exceptionnellement grande.
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
inauguration590.jpg
le des Pins
Pirogue bébérëwè en construction sur le rivage des Vâkummé à Vao
<a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">Langue austronésienne : kwênyii</a>
Pirogue
Bateau
Cette grande pirogue pontée à balancier est utilisée actuellement par les pêcheurs de l’île des Pins qui en construisent encore régulièrement. Si les pirogues actuelles ont subi des modifications dues à l'introduction de matériaux et d'outillage occidentaux, elles n'en demeurent pas moins très proches de celles construites encore récemment avec les matériaux traditionnels
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
bateau_construction590.jpg
le des Pins
Petite pirogue nyeyùre individuelle utilisée pour les trajets jusqu'aux îlots ou pour la pêche (Île des Pins)
<a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">Langue a<span>ustronésienne</span></a><a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk"> : kwênyii</a>
Pirogue
Bateau
Parmi les trois types de pirogues en usage à l'île des Pins, celle-ci est la seule qui n'était pas réservée exclusivement aux membres de clans pêcheurs et qui pouvait être construite par n'importe qui et utilisée indifféremment par les hommes, les femmes ou les enfants. Elle servait essentiellement pour les déplacements et les transports de marchandises d'un bout à l'autre de l'île et est toujours utilisée pour se rendre dans les îlots où quelques-uns cultivent encore des champs.
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
plage-bateau590.jpg
le des Pins
Taille d'une coque de petite pirogue nyeyùre à Gadji (Île des Pins)
<a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">Langue a<span>ustronésienne :</span> </a><a href="https://www.ethnologue.com/language/kdk">kwênyii</a>
Pirogue
Bateau
Sur une plage du nord de l'Île des Pins, sous un abri sommaire à l'ombre de feuilles de cocotier, un pêcheur du lieu taille l'avant d'une coque de pirogue à l'herminette. À côté des pirogues vëkêkaré ou pirogue double – également nommée dè-nye ou « vrai pirogue » – et béérëwè, la grande pirogue pontée à balancier, il existe cette petite pirogue non pontée à balancier, nyeyùre. C'était la seule pirogue que n'importe qui, pêcheur ou non, pouvait posséder et construire. Elle sert toujours pour pêcher à la ligne et se rendre dans les îlots où certains ont encore des champs. Sa fabrication comme sa possession sont souvent individuelles alors que la fabrication des grandes pirogues nécessite une coopération familiale élargie.
Leblic, Isabelle
1983
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
kwênyii
Photographie
pirogue_constr590.jpg
Gadji (Île des Pins)
Le fleuve Mbam
Langue tchadique : bafia
Fleuve
Embarcation
<p>Les Bafia sont une petite population d'environ 30 000 personnes qui occupe au Cameroun une région de savane et de forêt, dont le climat est de type équatorial, située sur la rive droite du Mbam (voir photo). Leur langue (appelée rì-kpà' par les locuteurs) appartient au groupe Bantou A 50. Les Bafia sont polygames et exogames. L'organisation sociale est patrilinéaire et virilocale. Traditionnellement, les ressources de subsistance proviennent essentielleemnt de l'agriculture. Les hommes assurent les gros travaux (préparation et défrichage des champs, coupe des régimes et collecte du vin de palme, culture du cacao), tandis que les femmes s'occupent des semailles, du sarclage, de la récolte, ainsi que de la vente du surplus dans les marchés locaux, activités auxquelles participent éventuellement les enfants. La chasse et la pêche viennent compléter ces ressources.</p>
Guarisma, Gladys
CNRS-LACITO
1969
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
bafia
Photographie
mbam590.jpg
Mbam
<p>Transport de poteries par voie fluviale (près de Pagan)</p>
Langue birman
Transport fluvial (poteries)
la veille de la grande fête de la pagode d'Ananda (Ananda Festival), de nombreux marchands arrivent à Pagan par bateau, comme ces fabricants de poterie du nord de Mandalay. Ce festival, l'un des plus importants de Birmanie, a lieu au début de l'année (janvier) au moment de la pleine lune.
Vittrant, Alice
CNRS-LACITO
2008
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
birman
Photographie
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Pagan
<p>Les In-tha (lac Inle)</p>
Langue birman.
Pêcheur sur le Lac Inlé
Les pêcheurs du lac Inlé (pays shan en Myanmar) ont la particularité de mouvoir leur barque avec le pied qu'ils appuient sur la rame. Ils appartiennent à l'ethnie In-tha "fils du lac".
Coyaud, Maurice
CNRS-LACITO
1992
Attribution; Pas d'utilisation commerciale; Pas de modification
birman
Photographie
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Pays Shan